Tutoriel de réfection de ciel de toit

Les Xantia connaissent toutes la même maladie au bout d'une vingtaine d'années : le tissu du ciel de toit se décolle donnant une coiffe très agréable au conducteur et aux passagers.

Ce tutoriel présente le mode opératoire pour changer ce tissu de ciel de toit.



Dévisser les ceintures avant de leurs montants et déposer la manette :


Dépose des lampes des montants centraux :


Dépose des montants centraux (2 vis torx) :


Dépose des montants avants (clipés) :


Dépose des pares soleil :


Dépose des poignées :


Dépose des montants arrières (clipés) :


Dépose des lampes :


Dépose du ciel de toit : ce dernier est maintenu sur la tôle par un serpentin de colle assez forte.

Avant de poursuivre les opération, il est préférable de protéger l'intérieur de l'habitable par une bache en plastique.

Il faut passer une main (se munir de gants et de manches longues car matière fortement urticante !) et délicatement décoller avec les doigts (ou avec une spatule). Attention à ne pas déchirer le ciel de toit car la matière est assez fragile.


Quelques mots sur cette matière composée d'un tissu synthétique grosse maille, de fibre de verre et d'une mousse semi rigide, le tout légèrement enduit de résine



Il faut remarquer que les Xantia ont été livrées avec des ciels de toit sans cette mousse qui se délite (même finition mais référence différente - voir étiquette) :



Début des opérations :


Deux détails à noter :

- durite de retour de vapeurs du réservoir vers le canister :


- durite du lave vitre arrière écrasée - point à corriger :


Le support du ciel de toit sort par l'arrière du véhicule :



Prenons quelques instants pour parler de la société qui fabrique ces ciels de toit :

En 1954, la petite entreprise familiale TRAMICO, qui signifie « Tr-ansformation et A-pplications M-odernes à l’Industrie et au CO-mmerce » s’implante sur le marché des mousses polyuréthanes à Nogent-le-Roi (28), et s’oriente dès 1958 sur la fabrication de garnitures pour l’automobile, notamment pour le modèle DS de Citroën. A la même époque, à Brionne (27), les établissements Potier fabriquent du feutre depuis une dizaine d’années. Leur production alimente principalement l’industrie vestimentaire pour la fabrication d’épaulettes. NOBEL BOZEL, l’un des plus anciens groupes industriels français, achète l’usine de Brionne (27) à la société Potier en 1964, puis achète l’usine Tramico de Nogent-le- Roi en 1972. La fusion des 2 précédents sites est rapidement opérationnelle sous le nom de TRAMICO. En 1984, la société Tramico est rachetée par le groupe BRITISH VITA, multinationale britannique de transformation de polymère. Ce rachat a permis à Tramico de faire valoir la qualité de ses produits à l’échelle internationale, notamment à travers le procédé Tramivex®. Les licences du Tramivex fonctionnent pendant près de 20 ans, pour atteindre jusqu’à 12 % de la part du marché mondial des pavillons automobiles. La société Tramico oriente donc sa stratégie naturellement vers le secteur automobile , mais également vers le secteur du bâtiment (isolation acoustique et étanchéité) et de l’ameublement (Literie). En 1994, le Groupe British Vita rachète la société Pullflex, situé à Saint-Martin-le- Beau (37). Pullflex est spécialisé dans la fabrication de joints en caoutchouc pour l’industrie automobile. En 2005, Le groupe British Vita fait l’objet d’une Offre Publique d’Achat (OPA), toutes les actions sont rachetées par le groupe américain TPG. British Vita disparaît à ce moment là de la cotation à Londres. Enfin, le 1er août 2012, Le groupe Japonais Howa, équipementier automobile, achète uniquement les activités automobiles au groupe TPG et crée le groupe Howa Tramico composé de :

- la société Tramico : établissements de Brionne (27) et de Nogent-le-Roi (28)

- la filiale Pullflex de Saint-Martin-le-Beau (37)




Revenons Ă  notre tuto :

Coté supérieur du support, il faut retirer les mousses antivibration (épaisseur 4mm) en frottant les restes de colle avec du papier toilette :

Il faut aussi retirer les supports de lampes en pliant le métal souple. Les éléments sont différents gauche - droite (inscription gravée):


Coté habitacle, la mousse qui était entre le tissu et le support ne tombe pas en poussière mais devient une infâme matière gluante qu'il faut retirer.


Première étape : retirer le maximum avec un vieil aspirateur


Deuxième étape : il faut poursuivre avec du tampon à récurer (Scotch-Brite) en aspirant les petites boulettes qui se forment :


Troisième étape : frotter avec du papier toilette :


Quatrième et dernière étape :

- frotter avec du CIF avec un peu d'eau et une brosse dure (sans plier les poils)

- rincer Ă  grande eau (au jet !)

- laisser sécher plusieurs jours

- aspirer les traces blanches de la poudre de CIF



Une solution qui semble plus simple pour retirer la mousse collante mais que je n'ai pas testée : passage au Karcher (en faisant bien attention à ajuster la distance buse / ciel de toit pour ne pas le détériorer).



Le collage va pouvoir commencer :

- passage à la néoprène liquide pour le support

- passage à la néoprène en bombe pour le tissu


- le tissu est ensuite posé en partant de l'arrière et en lissant de la manière suivante :



Les bords sont encollés rabattus :


Les supports des lampes sont repositionnés avec de nouvelles bandes antivibration :


Des bandes velcro sont collées à la néoprène pour faciliter un éventuel futur démontage :



Le tissu réf SAM189 est trop épais ou pas assez souple et des plis appaissent sur les zones à fort relief :


La référence SAM01 (remplacée par la ref. T129_01) semble plus appropriée (merci à Théo pour ses travaux) :